Ce vendredi 5 juillet, les Nuits de Fourvière nous proposaient une belle date de rock indé !

Idles a délivré 1 h 45 de rock noisy sans concession. Du rock sale, chaotique, hirsute, puissant, qui, bien qu’anglais, est dans la droite ligne du rock noisy de Chicago des années 90. Quand on entend Idles, aussi bien en live que sur disque, on ne peut s’empêcher de penser à The Jesus Lizard. Même son crasseux, même basse tendue ou indus, même voix râpeuse, même absence de mélodie. Et même intégrité dans la démarche : Pas de singles catchy, pas de rappels, pas de morceaux à la demande (à une fan demandant un morceau sur un écriteau, le chanteur répond ‘range ça, on ne joue pas ce morceau, on n’est pas un putain de juke-box…’. La grosse différence avec The Jesus Lizard, c’est qu’Idles est ouvertement politique : ‘Nique Le Pen !’, ‘Fuck these fascist pricks’ !  Durant le concert, je me disais : ‘Qui aurait cru que cette musique qui ne fait rien pour être mainstream serait quand même passée de 250 personnes au Pezner en 96 pour The Jesus Lizard à plus de 4000 pour Idles aux Nuits de Fourvière en 2024 ?’ Bravo Idles !

En ouverture, les lyonnais de Bandit Bandit ont produit un bon concert beaucoup plus énergique que les deux auxquels on avait déjà assisté.    

Site web des Nuits de Fourvière : https://www.nuitsdefourviere.com/