Ce concert d’Indochine n’était pas prévu dans le programme initial de l’édition 2023 des Nuits de Fourvière. Mais le groupe, qui, d’habitude, joue dans des jauges bien plus grosses (leur dernier passage à Lyon était au Groupama Stadium) a souhaité revenir jouer aux Nuits, leur dernier passage remontant à 17 ans… Inutile de dire que les billets sont partis en quelques minutes … et que le théâtre romain, ce samedi soir, affichait complet.

Indochine, c’est Nicolas Sirkis (dont on notera d’ailleurs la tenue pour le moins improbable, faisant penser à celle d’un rugbyman à l’entrainement…). C’est clair : les autres musiciens du groupe, dont aucun n’est un membre originel, tout le monde s’en ‘fout’ à commencer par le public… Car ce qui est étonnant dans un concert d’Indochine, c’est bien le public, qui est vraiment ‘à fond dans le truc’. Le groupe est là depuis 42 ans, avec pourtant une musique qui, pour notre part, nous a toujours paru vraiment pauvre (on n’a aucun disque du groupe…même si, comme tout le monde, on connait les tubes). Mais le public est là, et chante tous les morceaux dès les premières secondes, sans même que Sirkis ait besoin de le demander vraiment. Ce public vient en famille : Il y avait beaucoup de binômes parent quinquagénaire / ‘enfant’ de 25 ans, et on sentait que c’était bien le parent qui amenait son ‘enfant’ et non l’inverse. Tout le monde danse, même dans les gradins. En fait, Indochine, au fil des années, est devenu un groupe fédérateur et transgénérationnel.

En bref, à défaut de se terminer par un concert musicalement fort et marquant, les Nuits de Fourvière 2023 (qui par ailleurs auront été une très belle édition), se seront terminées dans une ambiance de fête transgénérationnelle et fédératrice à peine troublée par quelques gouttes de pluie.

Site web des Nuits de Fourvière :  https://www.nuitsdefourviere.com/