Ce mercredi 3 juillet, c’était la traditionnelle nuit du blues à Jazz à Vienne.

Elle commençait avec Shakura S’Aida. Même si la voix est toujours là, son blues teinté de soul est quand même bien convenu et prévisible.

On sent plus de ‘roots’ chez Robert Finley. Comme Charles Bradley, Robert Finley a été révélé la soixantaine passée, entre autres grâce à Music Maker et son soutien aux musiciens vieillissants (Music Maker qu’on a vu à Vienne il y a quelques années…). Sa musique est à l’image du Nord de la Louisiane dont il vient : blues, soul, folk, swamp avec le feeling de l’authenticité. Et avec son physique de grand décharné, son chapeau et ses guêtres étoilés, c’est un sacré personnage.

Popa Chubby, initialement prévu, ayant des soucis de santé, c’est Manu Lanvin qui terminait la soirée. Manu Lanvin … et pas mal d’invités ! Il s’agissait d’un hommage à son ami Calvin Russell.   Beverly Jo Scott, Théo Charaf, Gérard Lanvin, Johnny Gallagher et Neal Black ainsi que le beau-frère de Calvin Russell, David Minster, se sont succédés sur scène, avec ou sans Lanvin (sans dans le cas de Théo Charaf). La musique Russell n’était pas du blues stricto-sensu. Elle était aussi rock, soul, folk. Et ce mercredi soir, elle était superbement réarrangée et réinterprétée par cette belle brochette de musiciens.

Au Club, c’était Nirek Mokar et ses Boogie Messengers qui terminaient la soirée. Habillé dans un style qui peut rappeler Liberace, ce jeune pianiste, accompagné de son quintet, redonne une jeunesse à ce vieux style boogie, en le faisant sonner complètement actuel. Et quel virtuose !

Pour écouter une interview de Manu Lanvin réalisée au dernier Rhino-Jazz (dans laquelle il parle, entre autres, de Calvin Russell), cliquer sur :

Site web de Jazz à Vienne : https://www.jazzavienne.com/