Le Rhino-Jazz est un festival qui n’a pas de lieu propre, spécifique. Il programme donc dans des lieux divers, et en particulier, dans des petits villages au-dessus de la vallée du Gier (On se souvient de concerts à Farnay ou Châteauneuf…)

Ce dimanche 8 octobre, c’est dans l’église de Cellieu que le Rhino programmait un concert. C’est un petit village, très calme (surtout un dimanche) tout en haut du flanc Nord de la vallée, au niveau de la Grand-Croix. Le public y était clairement un public local (des familles avec enfants et des personnes du 3^ème âge) qui n’est probablement pas un habitué des clubs de jazz. C’est justement l’un des points forts du Rhino que d’amener du jazz de grande qualité là où il n’y en a pas habituellement.

Cette année, le Rhino met l’accent sur les solos. Et c’était le cas avec ce concert à Cellieu puisqu’il proposait le pianiste Harold Charre en solo. Ce pianiste, bien que loin d’être débutant, est encore peu connu du public, car pour l’instant, il a surtout fait des vidéos musicales expérimentales, pour lesquelles il fait la musique bien sûr, mais aussi des peintures. C’est donc un musicien, qui ne se situe absolument pas dans le mainstream.

De formation classique, il en a gardé un phrasé et un toucher plus européen qu’afro-américain par exemple, et une impressionnante virtuosité. Mais sans jamais tomber dans la démonstration. On sent que ses concerts sont très improvisés même s’il part de compositions existantes (souvent des reprises). Il le dit d’ailleurs clairement puisqu’à l’ouverture du concert, il prévient le public qu’il ne sait pas encore exactement ce qui va se passer …

Il a produit 1 h 30 de concert totalement captivant avec une musique complexe, mais jamais absconse, qui lui a valu une standing ovation finale.

Pour écouter une interview d’Harold Charre réalisée après concert, cliquer sur :     

Site web du Rhino-Jazz Festival : https://rhinojazz.com/