La Biennale s’ouvrait ce samedi 9 septembre, avec la nouvelle création de Christos Papadopoulos avec le Ballet de l’Opéra de Lyon. ‘Mycelium’, car, selon le livret, la pièce ‘emprunte au mycélium (qui est la partie souterraine des champignons) ses modes de relation et prolifération.

Pour notre part, on a vraiment pensé à la façon dont se construit la techno minimale. (Et d’ailleurs, la musique de cette pièce est de la techno minimale). Lorsqu’on écoute de la techno minimale, on a l’impression que les mêmes boucles se répètent, indéfiniment. Mais si on arrêtait d’écouter durant 30 secondes et qu’on reprenait, on se rendrait tout de suite compte qu’il y a eu des changements en trente secondes. Un synthé en plus, un beat supplémentaire, un son qui monte dans le mix.

La création de Papadopoulos fonctionne ainsi : D’infimes variations sont introduites dans des séries de mouvements répétés, variations qu’on ne perçoit pas vraiment dans le déroulé du flux, mais qui sont bien là, et font sans cesse évoluer aussi bien les mouvements individuels que les mouvements collectifs. Les danseurs ont tous la même tenue sobre, sombre et monochrome. A aucun moment, ils ne se touchent. Les éclairages ne sont que blancs. Aucun décor sur la scène.

On aboutit à une pièce effectivement totalement minimale, aussi bien du point de vue de la chorégraphie que des costumes, des éclairages et de la musique, qui, durant une heure, a quelque chose de totalement fascinant, voire hypnotique.

Jusqu’aux longs applaudissements et à la standing ovation finale…

Notons qu’avant le spectacle, le public pouvait écouter gratuitement Christos Papadopoulos présenter sa création sous le Péristyle et qu’après le spectacle, il pouvait aller à Fagor-Brandt pour un Club Bingo avec le collectif Maquis Sale.

La Biennale 2023 commence fort, dès le premier jour !

Site web de la Biennale de la Danse : https://www.labiennaledelyon.com/

Site web de l’Opéra de Lyon :  https://www.opera-lyon.com/