A l’écoute des disques, on avait compris que ce jeune groupe britannique Black Midi était un ‘sérieux client’ ! Restait à avoir la confirmation scénique. C’est fait et haut la main !

On pense à King Crimson. Pas le King Crimson symphonique ou jazzy des quatre premiers albums. Mais le King Crimson qui va de ‘Lark’s Tongue in Aspic’ à nos jours. C’est—à-dire une musique à la fois puissante et complexe qui exige une virtuosité hors pair.

Black Midi a cela. Les musiciens sont impressionnants aussi bien individuellement que par leur façon de jouer ensemble à la milliseconde près. Mais dans leur cas, c’est un King Crimson qui a intégré la noise (par moment on pense à la noise des groupes du label Amphetamine Reptile…) et le jazz fusion.

Seul petit regret : Ils jouent 1 h 15. Et sans rappel. C’est court …

La première partie était vraiment excellente aussi. C’était un trio japonais de hip-hop appelé Dos Monos. Un MC, un MC aux machines et un guitariste. On est à 100 lieux de la pauvreté du trap ou de la drill.  C’est au contraire une musique qui donne l’impression que les Mothers of Invention ont fusionné avec Public Enemy….  

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